Blanc autour

Blanc autour raconte l’histoire de l’école de Canterbury. Prudence Crandall y dirige une école pour filles blanches jusqu’au jour où elle rencontre Sara Harris, une jeune noire qui avait soif d’apprendre. Une rencontre déterminante transformant cette petite école située près de Boston en une des premières écoles pour jeunes filles noires des États-Unis. En 1830, éduquer des jeunes filles blanches était perçu comme inutile, mais sans grand danger. Par contre, éduquer des jeunes filles noires était vu comme une menace à l’establishment


Wilfrid Lupano et Stéphane Fert nous plongent dans cette époque trouble suivant la rébellion sanglante menée par Nat Turner, un esclave afro-américain qui savait lire et écrire. L’Amérique a soudainement peur de cette arme qu’est l’instruction. Malgré les embûches, les représailles et les difficultés rencontrées, Prudence Crandall réussira en quelques années à insuffler suffisamment de connaissances à ces jeunes filles pour qu’ensuite chacune d’entre elles puissent former d’autres enfants et ainsi modifier le cours de l’Histoire. Blanc autour est un excellent exemple que l’éducation participe à l’émancipation d’un individu, d’une culture et d’un peuple.  On y souligne le courage de l’institutrice, mais également celui des ses élèves qui risquaient leur vie et celle de leur famille en fréquentant cette école hors norme pour l’époque.  

La bande dessinée est assurément une forme de la littérature que j’affectionne particulièrement pour les sujets historiques. Le style graphique, la mise en page, le scénario portent ensemble la profondeur des événements historiques plus sensibles. Blanc autour ne se retrouve pas dans les rayons jeunesses des librairies, tout comme Le journal d’Anne Frank, mais il a certainement une place dans les bibliothèques de nos ados. 

À partir de 14 ans

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